Jérôme Demers (1774-1853)

Né à Saint-Nicolas le 1er août 1774, Jérôme Demers est le fils de Jean-Baptiste Demers, cultivateur et notaire, et de Geneviève Loignon. Demers commence ses études au Petit Séminaire de Québec en 1785 et il est envoyé en 1788 au Couvent des Récollets à Montréal, où son oncle enseigne. Il s'inscrit la même année au Collège Saint-Raphaël (devenu le Petit Séminaire de Montréal en 1806). Il termine ses études classiques vers 1794. En 1795, il s'inscrit au Grand Séminaire de Québec et il est ordonné prêtre en 1798. Il occupe plusieurs fonctions importantes et devient vicaire général du diocèse de Québec en 1825. Jérôme Demers est un personnage marquant dans l'histoire de l'éducation au Québec. Il commence à enseigner au Séminaire de Québec en 1796. Pendant 53 ans, il est professeur de philosophie et de sciences. Il est aussi procureur et supérieur du Séminaire de Québec pendant 27 ans. Il procède alors à une refonte des programmes d'études et des pratiques pédagogiques. Vers 1815, Demers commence à s'intéresser à l'architecture. Il lit notamment les ouvrages de grands architectes. Il est aussi un ami de l'architecte Thomas Baillairgé et s'intéresse à ses travaux. Ensemble, ils réalisent les plans du Séminaire de Nicolet (1826-1833). De plus, Demers dessine, corrige et donne son avis sur plusieurs plans d'églises. Il réalise, entre autres, le plan de l'église de Saint-Nicolas et celui de la première cathédrale de Saint-Boniface (1832-1844), au Manitoba. Dans le but d'améliorer les connaissances des religieux en matière de construction, Demers rédige un traité d'architecture qui se nomme Précis d'architecture, pour servir de suite au Traité élémentaire de physique à l'usage du séminaire de Québec. Ce traité est envoyé dans six collèges. Ce prêtre-enseignant est également très impliqué dans la société civile et religieuse. Il est aussi directeur de l'?uvre de la propagation de la foi, membre du conseil épiscopal, vice-président de la Société d'éducation de Québec et protecteur des Baillairgé et du peintre Antoine Plamondon. Il a aussi conseillé quelques hommes politiques. Il est l'auteur des Institutiones philosophicae ad usum studiosae juventutis (1835), premier traité de philosophie édité au Bas-Canada. Il est décédé à Québec le 17 mai 1853.

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