Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903)

Né à Québec, le 27 août 1830, Joseph-Ferdinand Peachy est le fils de John William (Jean-Guillaume) Peachy, tailleur, et de Marie-Angélique Roussel. Peachy apprend le métier d'architecte auprès de Pierre Gauvreau, ingénieur et architecte au Département des travaux publics du Canada-Uni, et de Charles Baillairgé, un architecte reconnu de la ville de Québec. En 1853, il devient assistant de Baillargé. De 1863 à 1866, Peachy est l'associé de Baillargé dans le bureau Baillargé et Peachy. Leurs principales réalisations sont des travaux pour le monastère des Ursulines, le Séminaire de Québec et la fabrique de Notre-Dame à Québec. Ils réalisent également la maison François-Xavier-Garneau (1864). En 1866, Baillargé se retire de la pratique, ce qui entraîne l'essor de la carrière de Peachy. Jusqu'en 1895, son bureau se voit confier plusieurs projets d'envergure, notamment pour le Séminaire de Québec et le monastère des Ursulines. En 1867, il réalise les plans de l'église de Saint-Sauveur à Québec. En 1875, il dote le pavillon central de l'Université Laval d'un toit mansardé. En 1879, il fait les plans du premier édifice du YMCA de Québec. Il est chargé de la reconstruction de l'église Saint-Jean-Baptiste, détruite lors d'un incendie en 1881. Cette église est considérée comme son chef-d'?uvre. Cependant, des problèmes dans sa réalisation entraînent la ruine financière de l'architecte et une baisse de sa crédibilité. En 1896, il s'associe à son élève, Joseph-Pierre-Edmond Dussault. Au cours de sa carrière, Peachy aura réalisé plusieurs églises, chapelles, édifices publics, écoles et hôpitaux. Il a aussi été un membre fondateur de l'Association des architectes de la province de Québec et son président en 1898. Il a également été très impliqué au niveau local : marguillier, conseiller municipal, etc. Il est décédé à Québec le 31 décembre 1903. Il avait épousé en 1853, à Québec, Elmire Triaud, fille de Louis-Hubert Triaud, peintre; puis en 1869, à La Malbaie, Caroline Duberger, petite-fille de Jean-Baptiste Duberger.

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